Biodiversité

COP16 sur la biodiversité : le Burkina Faso veut mobiliser des ressources pour mettre en œuvre sa SPANB

le 24 octobre 2024



À l’instar de la convention sur le climat, la Convention sur la biodiversité dispose de son accord mondial adopté il y a deux ans. Les négociateurs des États se sont donc rendus à Cali, en Colombie, depuis le 21 octobre dernier et ce, jusqu’au 1er novembre 2024, pour se mettre d’accord sur sa mise en œuvre et sur des mesures capables d’enrayer le déclin du vivant.

L’enjeu principal de cette COP16 sur la biodiversité est de suivre les engagements formulés pour la réalisation du « cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal », qui vise à stopper et inverser d’ici 2030 la destruction des terres, des océans et des espèces vivantes.

Le Burkina Faso est présent à Cali avec une délégation multisectorielle. Un rendez-vous mondial pour le pays des Hommes intègres, qui vient de se doter d’une stratégie et d’un plan d’action sur la diversité biologique (SPANB) pour la période 2025-2030, afin de rechercher des financements pour sa mise en œuvre. Le pays est représenté par le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, Roger BARO.

De l’air que nous respirons aux aliments que nous mangeons, la biodiversité soutient tout. La biodiversité de notre planète est essentielle à notre survie, et pourtant plus d’un million d’espèces sont sur le point de disparaître à jamais. L’effondrement des écosystèmes fragilise la vie telle que nous la connaissons : pandémies, pénuries de nourriture et d’eau… Une consommation non durable, la pollution et la surexploitation poussent la nature à ses limites. Mais si nous parvenons à inverser la perte de biodiversité, notre avenir peut être radieux, et c’est pour cela que la COP16 est si importante.

Les dirigeants du monde, dont le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, seront en Colombie pour examiner les progrès accomplis dans la mise en œuvre du cadre mondial de la biodiversité.

L’occasion pour le Burkina Faso de partager la mise à jour de sa stratégie et de son plan d’action pour la biodiversité. Le Burkina Faso fait partie des 31 nations à avoir actualisé leur stratégie parmi les 196 pays ayant ratifié la Convention sur la biodiversité. Le point focal de la Convention sur la biodiversité au Burkina Faso, Moumouni OUEDRAOGO, situe les enjeux de la participation de notre pays à la COP16 en quatre points :

(1) Mobilisation des ressources financières pour la mise en œuvre de la SPANB 2025-2030 :
Le Burkina Faso vient d’adopter une nouvelle SPANB pour la période 2025-2030. Il faut mobiliser les ressources financières, internes et externes, pour réussir sa mise en œuvre.

(2) Informations sur les séquences numériques des ressources génétiques :
De nombreuses ressources biologiques et génétiques du Burkina Faso sont exploitées, transformées en informations sur les séquences numériques puis commercialisées à travers le monde, sans véritable partage des avantages avec le Burkina Faso et, surtout, les populations locales gardiennes de ces ressources. Le Burkina Faso participe à cette COP pour dénoncer cette injustice et défendre ses intérêts lors des négociations sur l’avenir de la biodiversité.

(3) Nécessité de promouvoir le renforcement effectif des capacités, le développement et le transfert de technologies.

(4) Établir et opérationnaliser les centres régionaux et sous-régionaux devant soutenir la mise en œuvre efficace du Cadre mondial pour la biodiversité.